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Du lait de soja, assurément. Parce qu'on est en 2017 et que 80% de la population mondiale est intolérante au lactose. Le lait, ça fait péter. Pas besoin d'être vegan pour savoir ça. |
Un titre ambitieux n’est-ce pas ?
Tout d’abord je tiens à remercier les personnes qui me
suivent et me lisent encore malgré mes (eh oui) longues périodes d’absence. Je
n’ai pas été très active sur le net mais la spiritualité ne m’a pas déserté
pour autant, et ne le fera jamais. Simplement, elle a pris une forme à laquelle
je ne m’attendais pas. Pour dire ça franchement, j’en ai pris plein la figure. Cela
a abouti à des changements nécessaires car ma pratique ne me correspondait
plus. Je ne me suis pas perdue en chemin, et je ne suis pas persuadée que la
souffrance qui a accompagné cette période était indispensable à mon évolution,
mais que voulez-vous, on ne fait que de notre mieux.
Il m’a alors semblé peu pertinent d’écrire des articles
de plus en plus sombres alors que la spiritualité est ce qui nous élève vers
toujours plus de joie et de paix. Non
pas que la souffrance soit à renier, et non pas que j’en ai honte, mais il y a
un point au-delà duquel parler de ses expériences devient inutile. Et il m’apparaissait
comme malhonnête d’écrire des articles légers et/ou motivants, quand tout ce
qui peuplait ma vie était du chaos.
Ceci étant dit, en ce jour d’Imbolc, période du renouveau,
posons les bases de cet Estuaire, délicieux schmilblick cosmique.
La spiritualité
Mettons-nous d’accord sur ce mot, puisque –visiblement- il
va revenir assez souvent.
Définition du Larousse :
« Qualité de ce qui est esprit, de ce qui est dégagé
de toute matérialité : La spiritualité de
l'âme, de la poésie. Ce qui concerne la doctrine ou la vie centrée sur Dieu et
les choses spirituelles. »
Cette définition laisse à désirer, mais il faut bien
commencer quelque part.
OK, donc cela concerne soit « l’esprit » des
choses, soit « ce qui tourne autour de Dieu ». MAIS !
ULTRA MEGA GROS PANNEAU QUI CLIGNOTE EN ROUGE !
ULTRA MEGA GROS PANNEAU QUI CLIGNOTE EN ROUGE !
Nous n’avons pas définit « Dieu »…
Considérons que le « dieu » de cette définition
n’est PAS le dieu chrétien, ni même aucun des dieux désignés par aucune
religion que ce soit. Considérons s’il vous plait qu’il s’agit du « divin »
au sens le plus large possible. Ainsi quand nous parlerons de spiritualité ici,
en employant ce mot nous serons neutres et sans dogme. La spiritualité est donc
ce que VOUS considérez comme divin (cela peut être la science, ou la nature)
(et vous n’êtes pas obligé vénérer ça pour trouver ça divin).
On dira donc (je définis ça de manière tout à fait arbitraire, hein, c’est pour qu’on se comprenne) :
On dira donc (je définis ça de manière tout à fait arbitraire, hein, c’est pour qu’on se comprenne) :
« dieu » sans majuscule = principe divin au
sens large du terme
« Dieu » avec majuscule = divinité chrétienne
*Se tape les mains pour en évacuer la poussière*
Bien ! Voilà une bonne chose de faite !
La wicca
Là, c’est plus complexe. Ce qu’en dit Wikipédia est un
peu pourri, pour le coup (désolée Wikipédia, tu m’es tellement utile en d’autres
occasions). Mais il est intéressant de constater que le mot « wicca »
dérive du vieux mot anglais « wiccacraeft » qui est devenu « witchcraft »
(sorcellerie). La wicca en tant que culte a été créée par Gerald Gardner dans
les années 1900 (oui, c’est assez récent). Il a, pour ce faire, réunit pas mal
de croyances anciennes qui auparavant ne se transmettaient que de manière
orale, pour en faire un ensemble de croyances plus organisé, et surtout, écrit.
Ces croyances étaient donc issues de cultes païens, c’est-à-dire des traditions
éparses, polythéistes (avec plusieurs dieux, hé les deux du fond, je vous vois
sur vos portables), pratiquées dans les campagnes européennes depuis on ne sait
quand. La spiritualité du peuple paysan, si vous voulez. Avec l’arrivée du christianisme
comme religion imposée par les dirigeants, un grand nombre de ces pratiques se
sont vues reprises et modifiées pour devenir les fêtes religieuses (chrétiennes)
que nous connaissons aujourd’hui. La bûche de Noël, le lapin de Pâques, la
veillée d’Halloween et la Toussaint, la Chandeleur et ses crêpes, pour ne citer
que ça, sont emprunts de symboles absolument païens. Pourquoi fête-t-on Noël le
25 décembre alors que Jésus n’est pas né en décembre ? Parce que dans les
campagnes, on avait déjà une grande fête (païenne) à cette période-là, qui n’est
autre que Yule (la fête du solstice d’hiver). Il était plus commode de
convertir les peuples en se rapprochant des pratiques dont ils avaient déjà l’habitude.
Mais je m’égare. Revenons-en à la wicca.
Ces pauvres paysans, qui n’avaient rien demandé, commençaient
à bien nous enquiquiner le haricot avec leurs traditions ancestrales. En plus
ils avaient tendance à sentir mauvais l’inculture, la débauche et avaient,
oserons-nous le dire, un mauvais goût prononcé pour l’alcool. Des suppôts du
diable, un peu. La tolérance qui consistait à pimper leurs fêtes sauce
chrétienne s’estompa bientôt, et ceux qui continuaient à pratiquer leurs cultes
étaient taxés de sorcellerie. Surtout ceux qui s’efforçaient de guérir les
autres (parce que, c’est bien connu, il n’y a que Dieu qui guérit, non ?).
Ces gens pratiquaient donc la « wiccacraeft » (à prononcer avec frayeur
et dégoût). La wicca est donc la religion des sorcières. Mais le mot ne fut
employé que bien plus tard, et il est fort peu probable que ces gens l’aient
utilisé pour se désigner eux-mêmes.
Aujourd’hui, la wicca a bien changé. Certains diront que
c’est la plus ancienne des religions, d’autres dirons qu’elle n’est qu’un ramassis
de pensées New Age, et les deux auront partiellement raison. On ne peut parler
réellement de « wicca » qu’à partir de Gardner, mais depuis lui,
plusieurs courants wiccans sont nés. Il y a un retour aux sources, il est vrai,
mais quelles sources ? Des sources historiques ? Pas vraiment. La
wicca est avant tout un culte basé sur la nature et le cycle des saisons. Les
anciennes traditions des paysans faisaient sens quand il s’agissait de
travailler la terre et de souhaiter de bonnes récoltes, mais aujourd’hui, même
en vivant à la campagne, le monde des anciennes traditions n’est plus. Le
retour aux sources est donc plus un retour à la nature, aux choses qui poussent,
mais aussi à notre être véritable.
La Wicca de Gardner a quelque chose d’un peu sectaire, il
est vrai. Mais pas plus que les autres religions. D’abord, elle n’est réservée
qu’à un cercle d’initiés (d’après Gardner, on ne peut se prétendre wiccan si l’on
n’a pas reçu une initiation par un wiccan confirmé, et si l’on n’a pas pratiqué
les rites de dévotion à la wicca). On se rassemble en « coven »
(groupe de pratiquants) pour pratiquer des rituels bien précis et plutôt élaborés.
Le tout est fait plus ou moins en secret (s’ils avaient vraiment voulu se
cacher, je ne serais pas là en train de vous en parler. Mais ils n’étaient pas
du genre à faire le spectacle). Il y a un côté élitiste là-dedans. Je vous arrête
tout de suite : les orgies, sacrifices d’animaux ou d’humains, suicides de
groupes et autres horreurs, sont très, très loin de ce que font les wiccans
gardnériens.
Je ne suis pas forcément fan de tout ce que Gardner a
fait, mais reconnaissons-lui au moins le boulot assez conséquent d’écriture à
propos des anciens paganismes.
La wicca de Gardner n’est pas celle que je pratique.
Venons-en donc à la troisième partie de cet article :
Ma vision des choses, et
ma pratique
Je suis comme vous. Je vis dans le même monde que vous.
Si vous me lisez, c’est que vous avez un ordinateur et que vous parlez
français, donc je doute que vous ayez jamais tué des vaches à mains nues pour
vous nourrir, ou récolté le blé avec une faux pour le revendre dans le village
voisin. Je ne prétends pas descendre d’une lignée de sorcières, je n’ai pas
reçu d’initiation ou quoi que ce soit. Et cela me convient très bien. Je ne
vais pas vous tracer l’entièreté de mon chemin avec la spiritualité (cela fera
peut-être l’objet d’un autre article). Mais disons qu’avant mes 18ans, j’étais
assez facilement effarouchée dès qu’un truc m’évoquait de la religion.
Réticente, je vous dis. Et puis j’ai découvert la wicca, et pour la première
fois de ma vie j’ai eu la sensation qu’une religion avait enfin « tout
compris ». C’était évident. C’était « ça ». J’étais d’accord
avec tout ce que ça disait. Petit à petit, grâce à la wicca, je me suis
réconciliée avec des termes comme « dieu », « foi », « pratique
spirituelle » et « recherche du Soi ». Parce que ça me parlait
dans un langage que je pouvais comprendre, et que ça donnait tout, sans rien me
demander.
Je n’ai jamais fait partie d’un groupe.
Je n’ai donc jamais été forcée à quoi que ce soit.
Je n’ai jamais été obligée de croire à quoi que ce soit,
ni de limiter mes idées.
Je peux me dire « wiccane », ou « sorcière »,
ou bien ne rien dire du tout, personne ne me rejettera si je ne respecte pas
les traditions, personne ne fait pression sur moi d’aucune manière.
Je suis libre d’arpenter mon propre chemin.
Je ne me suis pas privée d’explorer toutes les religions
que j’ai rencontré, monothéistes ou polythéistes, et je continue à le faire. Elles
sont une immense source de sagesse et m’apportent énormément. Je suis
particulièrement attirée par les religions hindoues, bien que je baigne depuis
toute petite dans une culture chrétienne, et je suis allée faire un tour du
côté du taoïsme, du bouddhisme et depuis peu du soufisme. Au final, je suis
plus cultivée à propos des grandes religions que des paganismes tels que le
druidisme ou les cultes de la Grèce et de la Rome antique. Je touche un peu à
tout.
Mais je remarque que, dans ma vie quotidienne, quand il s’agit
de pratique religieuse, c’est la wicca qui revient, de manière tout à fait
naturelle. Quand j’en ai besoin, ce sont les pratiques wiccanes qui m’aident le
plus à entretenir la flamme de ma foi. Et ce depuis environ 5 ans maintenant.
Peut-être qu’un jour ça ne sera plus le cas, et je laisserais mon côté sorcière
derrière moi comme de beaux souvenirs. Je ne me limite pas à un statut, je suis
mon cœur et mes tripes.

Je sépare de manière très nette la spiritualité du
folklore qui l’accompagne. Par folklore, j’entends : les croyances et les
traditions que l’égo associe à un culte. Pour moi, toutes les religions sont du
folklore. La vérité ne se trouve pas dans les dogmes, mais dans ce que la
personne vit, peu importe comment elle y vient. Le folklore est simplement les
couleurs que vous préférez peindre sur votre tableau, tandis que la
spiritualité EST le tableau.
C’est la raison pour laquelle je ne me battrais pas avec
vous pour savoir quelle religion est la plus valable. Cela n’a tout simplement
aucun sens pour moi. En fait, cela nous éloigne certainement de la vérité.
Je ne prétends pas détenir LA vérité universelle (et je
me fiche bien de savoir si telle vérité existe ou non). Mais j’ai trouvé la
mienne, et je tends à l’incarner toujours plus.
Je n’ai rien contre l’égo. J’aime l’égo, et j’aime le
folklore, et j’aime les couleurs de la wicca plus que les autres. Mais seul l’égo
a des préférences, et au final tout cela importe peu.
J’ai dû en perdre pas mal avec mes dernières phrases,
pourtant c’est bien là le vif du sujet. Le reste est bien superficiel (mais
super cool).
Cet article est déjà beaucoup trop long. J’ai hâte d’en
écrire d’autres.
J’aimerais beaucoup vous entendre, aussi, me parler de
votre spiritualité, de votre pratique, de votre chemin. De votre vision des
choses.
On discute ?
❦
Quand tu dis : "Cela a d’abord été une forme de fuite, évidemment", ça me fait penser à un sérieux problème que j'ai en ce moment.
RépondreSupprimerActuellement, je travaille de plus en plus sur mon univers, qui m'a vraiment permis de me développer en tant que personne. Bref, petit bémol, quand je sors d'une séance de "travail" sur Eyriban, mon univers, je passe quelques jours avec une sensation de malaise, comme si mon esprit voulait absolument fuir la réalité.
Je comprends bien la sensation que tu décris, c'est vraiment ça. Pendant un temps, la tentation est grande quant au fait de se plonger entièrement dans un univers que nous avons la sensation de "créer". Parce qu'on a la sensation d'y être chez nous, et en comparaison le monde "réel" nous semble hostile et hors de notre portée. C'est la raison pour laquelle on nous répète partout que l'ancrage est le point de départ de tout le reste, et qu'on insiste vachement sur le fait qu'il faut bien s'ancrer après un rituel. En fait, on ne doit jamais perdre de vue que la spiritualité, la magie, ou n'importe quelle autre activité dans laquelle on travaille avec des choses intangibles (comme la création artistique en général)... Doit avant tout nous permettre de mieux apprécier notre existence dans le monde. Et non l'inverse. C'est un peu "partir pour mieux revenir", au lieu de "s'échapper dans un endroit préférable, mais qui ne sera jamais le monde dans lequel notre corps se trouve".
SupprimerS'ancrer c'est un mot tordu pour expliquer quelque chose de simple et de basique. Mais si tu veux que je développe ça, les choses que j'en ai apprise entre temps, je pourrais le faire dans un article :)
Hello miss :-)
RépondreSupprimerMe voilà à la découverte de ton blog après quelques unes de tes vidéos sur Youtube ;-)
Si tu veux entendre parler de moi, de ma spiritualité, de ma pratique et tout le toutim, je vais t'écrire un roman :-P
Pour l'instant, j'ai envie de faire écho à ta réponse au commentaire fait, sur l'ancrage. Il y a matière la dessus. J'écrirais aussi un article à ce sujet (Je suis en train de créer mon site avec blog intégré).
Pour moi, on nous a longtemps parler d'ancrage en en oubliant quand même un peu sur certains éléments non négligeable à mon sens. En effet, les pratiques d'ancrage tournent beaucoup autour de la visualisation des racines qui plongent dans la Terre depuis notre bassin ; de marcher dans la nature ; de faire des activités ; de créer dans le tangible. ça, c'est "ok". J'ai commencé comme ça avant mon éveil (bienvenue dans la 3D et la version New Age). Seulement, j'ai découvert que ça allait bien plus loin que ça. Puisque pour être ancré, nous devons nous sentir dans notre corps de matière, afin d'incarner pleinement qui nous sommes. Cela passe donc par la sécurité et la confiance en soi.
Lorsque le monde dans lequel tu vis te semble "stable" et que les "voix" que tu entends te disent de bouger tes fesses car la maison dans laquelle tu vis va s'effondrer suite à un tsunami.. Ben, après avoir vérifié de diverses manières que c'était "réel" ce que j'entendais, j'ai agi en conséquence. Bien sûr, la maison est toujours debout. Cela a démontré plusieurs choses. La première, mon canal était parasité. La seconde, cela avait fait ressortir une forme d'insécurité et de manque de confiance en soi. De là, j'ai été chercher les causes. Elles étaient liées à des blessures d'âme en réalité. Notamment, la blessure de rejet ou tu ne te sens à ta place nul part.
Après avoir pris conscience de ça et avoir vu la blessure en face, je l'ai laissé faire son oeuvre, pour me retrouver couper d'une partie de mes connaissances afin d'aller au fond de moi même (enfin parfois j'ai douté de ça vu les actions qui se posaient. Seulement, elles étaient justes). Je suis en mode tortue depuis le début de l'hiver tout simplement. ça me va très bien. Puisqu'il me permet d'accueillir ce qui se trouve en moi en germance (mot que je viens d'inventer : germe en dormance). Cela fait plus d'un an que j'avais envie et commencer à créer un site internet. Seulement, il s'est vite mi "en attente". Je ressens longtemps à l'avance certains événements avant qu'ils se produisent (c'est mon côté médiumnique). Là, du coup, ça y est, j'ai senti que c'était le moment pour m'y mettre enfin pour de bon. ça me plaît beaucoup d'écrire. D'ailleurs, j'ai plusieurs livres commencés "en attente" également.
Voilà, de ce que je peux te dire de moi et ma vision, avec pratique du coup, pour l'instant ;-)
Fais ton site à ton rythme, mais fais-le ;-)
RépondreSupprimerJe te rejoins complètement quant à ce que tu dis à propos de l'ancrage