On m’a demandé de faire une vidéo sur les obsessions
amoureuses, et comme l’envie de montrer ma tête ne se pointe pas je vous en
fais un article.
D’ordinaire on traite le mot « obsession » comme s’il était le qualificatif d’une tare. On nous parlera d’obsessions destructrices et l’amour, en cela qu’il est incontrôlable et aléatoire, constituera la pire des obsessions. « Attention, tu aimes jusqu’à l’obsession, tu vas en mourir ! ». Comme une Amy Winehouse déchirée, comme une Harley Quinn rabaissée, comme le nice guy que tout le monde connait mais que personne n’incarne. Et comme il me fait grand plaisir de n’avoir aucune logique, je vais découvrir en même temps que je rédige cet article « en quoi les obsessions amoureuses sont la meilleures chose qui existe pour les humains ».
Premièrement, elles nous poussent à vouloir donner le meilleur de nous-même, nous sortent de nos habitudes à grand renfort de coups de pieds au cul, et nous dévoilent dans ce que nous avons de plus humains et donc de plus vulnérable. Au passage, on y apprend l’humilité, mais aussi à nous poser les grandes questions du style : « Jusqu’où aller sans me trahir moi-même ? », « Quelle est ma véritable éthique ? » et « Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? ».
Si nous pensions détenir les réponses à ces questions, l'obsession amoureuse nous montrera à quel point nous étions loin de la vérité, ce qui a le mérite de nous forcer à faire un grand ménage intérieur, mais aussi extérieur (relations, famille, ami, boulot, tout ça).
L’obsession te pousse à maintenir un projet sur le long terme, et crois-moi, il y a très peu d’humains qui ont cette capacité dans leur pack de base.
L’obsession t’oblige à trouver des centres d’intérêt différents de ce qui t’obsède, pour ne pas te faire manger par elle. Ainsi, tu peux fortuitement t’intéresser de manière profonde à la composition des aliments que tu ingères #Kelloggs, et donc remettre en question l’intégralité de tes habitudes alimentaires. Tu peux aussi démarrer une passion pour les écureuils ou les moteurs de fusée. Globalement, tu deviendras plus intéressant, ou au moins plus surprenant.
L’obsession te donne une profondeur si, de base, tu avais le charisme d’un poulpe hydrocéphale. Tu te découvres alors des alliés et des ennemis le long de ta quête et parfois, ces relations durent longtemps. Vous partagez les mêmes galères et vous êtes partenaires de crime.
L’obsession comble les vides des conversations qui n’étaient que des monologues désintéressés de la part d’interlocuteurs peu fréquentables :
« Ah les grèves, qu’est-ce que ça m’emmerde…
-Je crois que je pourrais tuer cette personne dans son sommeil tellement je l’aime, et ça m’emmerde.
-Oh wow, tu gagnes par forfait. »
L’obsession amoureuse déclenche ton flow créatif dès qu’il est question d’être expansif à propos de tes sentiments ou, au choix, de tes problèmes liés à tes sentiments. Tu n’as jamais eu autant à dire à propos de quelque chose, dis donc.
Si tu avais des grands rêves, ils passeront après, ou alors il seront sans cesse en compétition avec ton obsession dans ton champ mental, ce qui t’obligera, par fatigue, à baisser les bras de temps en temps (et donc à te confronter à la vacuité de la vie à l’ère du smartphone : un exploit).
Jusqu’ici tu ne devais gérer que toi-même en toi-même, maintenant, tu dois gérer l’existence d’un autre, et en plus il ne fait que ce qu’il veut, le bougre. Tu apprendras l’empathie et la médiation pacifique.
Tu apprendras l’humour pour rire de la situation et l’auto-dérision pour te supporter.
Une fois que tous tes amis se seront fait la malle parce que tu seras devenu si obsédé que ç’en est socialement invivable, tu apprendras à vivre la solitude de manière sereine et tu finiras même par en éprouver un plaisir coupable/méprisant/les deux à la fois.
De manière générale, tu maudiras ton obsession, tu lui rejetteras sur le dos tous les maux du monde en particulier les tiens, et tu la compareras à une addiction. Tu seras donc obligé de désarçonner les mécanismes addictifs en toi et probablement cesser la plupart de tes comportements obsessionnels au passage, trouvant ton équilibre dans le yin et dans le yang.
L’obsession amoureuse part d’une insécurité intérieure que tu seras bien obligé de résoudre si tu tiens un tant soit peu à ton confort intellectuel, et même si tu n’y tiens pas, d’ailleurs (autrement tu peux toujours mettre fin à ta vie, tu n’as pas 36 options, c’est là la magie de la chose).
Je ne peux donc que trop vous conseiller d’être obsédé, le plus possible, afin que votre moteur soit puissant et fiable, et que vous voguiez par-dessus les flots de la vie tel un hors-bord effarouché.
Et comme dirait l’autre :
« Que l’amour guide vos pas. »
-Napoléon
D’ordinaire on traite le mot « obsession » comme s’il était le qualificatif d’une tare. On nous parlera d’obsessions destructrices et l’amour, en cela qu’il est incontrôlable et aléatoire, constituera la pire des obsessions. « Attention, tu aimes jusqu’à l’obsession, tu vas en mourir ! ». Comme une Amy Winehouse déchirée, comme une Harley Quinn rabaissée, comme le nice guy que tout le monde connait mais que personne n’incarne. Et comme il me fait grand plaisir de n’avoir aucune logique, je vais découvrir en même temps que je rédige cet article « en quoi les obsessions amoureuses sont la meilleures chose qui existe pour les humains ».
Premièrement, elles nous poussent à vouloir donner le meilleur de nous-même, nous sortent de nos habitudes à grand renfort de coups de pieds au cul, et nous dévoilent dans ce que nous avons de plus humains et donc de plus vulnérable. Au passage, on y apprend l’humilité, mais aussi à nous poser les grandes questions du style : « Jusqu’où aller sans me trahir moi-même ? », « Quelle est ma véritable éthique ? » et « Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? ».
Si nous pensions détenir les réponses à ces questions, l'obsession amoureuse nous montrera à quel point nous étions loin de la vérité, ce qui a le mérite de nous forcer à faire un grand ménage intérieur, mais aussi extérieur (relations, famille, ami, boulot, tout ça).
L’obsession te pousse à maintenir un projet sur le long terme, et crois-moi, il y a très peu d’humains qui ont cette capacité dans leur pack de base.
L’obsession t’oblige à trouver des centres d’intérêt différents de ce qui t’obsède, pour ne pas te faire manger par elle. Ainsi, tu peux fortuitement t’intéresser de manière profonde à la composition des aliments que tu ingères #Kelloggs, et donc remettre en question l’intégralité de tes habitudes alimentaires. Tu peux aussi démarrer une passion pour les écureuils ou les moteurs de fusée. Globalement, tu deviendras plus intéressant, ou au moins plus surprenant.
L’obsession te donne une profondeur si, de base, tu avais le charisme d’un poulpe hydrocéphale. Tu te découvres alors des alliés et des ennemis le long de ta quête et parfois, ces relations durent longtemps. Vous partagez les mêmes galères et vous êtes partenaires de crime.
L’obsession comble les vides des conversations qui n’étaient que des monologues désintéressés de la part d’interlocuteurs peu fréquentables :
« Ah les grèves, qu’est-ce que ça m’emmerde…
-Je crois que je pourrais tuer cette personne dans son sommeil tellement je l’aime, et ça m’emmerde.
-Oh wow, tu gagnes par forfait. »
L’obsession amoureuse déclenche ton flow créatif dès qu’il est question d’être expansif à propos de tes sentiments ou, au choix, de tes problèmes liés à tes sentiments. Tu n’as jamais eu autant à dire à propos de quelque chose, dis donc.
Si tu avais des grands rêves, ils passeront après, ou alors il seront sans cesse en compétition avec ton obsession dans ton champ mental, ce qui t’obligera, par fatigue, à baisser les bras de temps en temps (et donc à te confronter à la vacuité de la vie à l’ère du smartphone : un exploit).
Jusqu’ici tu ne devais gérer que toi-même en toi-même, maintenant, tu dois gérer l’existence d’un autre, et en plus il ne fait que ce qu’il veut, le bougre. Tu apprendras l’empathie et la médiation pacifique.
Tu apprendras l’humour pour rire de la situation et l’auto-dérision pour te supporter.
Une fois que tous tes amis se seront fait la malle parce que tu seras devenu si obsédé que ç’en est socialement invivable, tu apprendras à vivre la solitude de manière sereine et tu finiras même par en éprouver un plaisir coupable/méprisant/les deux à la fois.
De manière générale, tu maudiras ton obsession, tu lui rejetteras sur le dos tous les maux du monde en particulier les tiens, et tu la compareras à une addiction. Tu seras donc obligé de désarçonner les mécanismes addictifs en toi et probablement cesser la plupart de tes comportements obsessionnels au passage, trouvant ton équilibre dans le yin et dans le yang.
L’obsession amoureuse part d’une insécurité intérieure que tu seras bien obligé de résoudre si tu tiens un tant soit peu à ton confort intellectuel, et même si tu n’y tiens pas, d’ailleurs (autrement tu peux toujours mettre fin à ta vie, tu n’as pas 36 options, c’est là la magie de la chose).
Je ne peux donc que trop vous conseiller d’être obsédé, le plus possible, afin que votre moteur soit puissant et fiable, et que vous voguiez par-dessus les flots de la vie tel un hors-bord effarouché.
Et comme dirait l’autre :
« Que l’amour guide vos pas. »
-Napoléon